/!\ Cet article concerne le deuxième tome de la saga Un bonheur si fragile. Pour lire mon avis sur le premier tome, c’est ici /!\
En ce début du printemps, Laurent, le mari de Corinne, n’est toujours pas rentré du chantier où il a travaillé tout l’hiver. Celle-ci commence sérieusement à s’inquiéter, d’autant qu’un homme ayant travaillé avec lui lui a appris qu’il avait quitté le chantier il y a des semaines déjà ! Où a-t-il bien pu passer ?
Heureusement, pour les tâches quotidiennes, la jeune femme en fin de grossesse peut compter sur l’aide de Rosaire, un orphelin qu’elle a pris à demeure, et du grand-père de Laurent qui habite désormais chez eux. Autre soutien de la famille Boisvert, sa belle-soeur Juliette, qui vient l’aider pour ses « relevailles » après son accouchement d’un petit garçon.
Laurent rentre quelques jours après la naissance, juste à temps pour le baptême de son aîné. Ouf ! le village n’aura pas le temps de se laisser aller aux ragots ! Le mari était parti pour l’Amérique, là où il paraît que l’on peut mieux gagner sa vie ! Hélas, il ne rentre pas avec les poches bien pleines … entre les trajets en train et ses nuits d’hôtel, Laurent a eu presque plus dépenses que de recettes. Et Corinne, qui espérait le voir revenir avec de quoi payer ses dettes et tenir jusqu’au prochain hiver, va devoir se contenter de ce qu’il daignera remettre dans la cagnotte familiale …
Le père Boisvert, lui, a un nouveau plan. N’ayant toujours pas digéré d’avoir perdu sa bataille pour la construction de la nouvelle église, il compte désormais ouvrir un hôtel dans le village. Voilà qui ne plaît pas du tout au nouveau curé de Saint-Paul-des-Prés, surtout s’il réussi à obtenir son débit de boissons ! Qu’importe à Gonzague Boisvert, pour les bondieuseries, il a toujours fait à s’mode ! Et non content de s’arrêter là, le voilà qui annonce sa candidature aux prochaines élections … il se verrait bien maire !
Laurent se montre parfois bon travailleur, comme sur le chantier de l’église, mais garde la plupart du temps un très mauvais caractère. Il gère le budget familial d’une bien étrange manière et ne s’empêche jamais de sortir le samedi soir à l’hôtel de Yamaska, même si la famille doit faire attention le reste du temps.
Lorsque Laurent n’est pas à la maison, c’est un peu ambiance Petite Maison dans la prairie. Tout le monde est heureux, travaille bien, se rend service, … mais dès que Laurent rentre, l’ambiance tourne à l’orage. Pauvre Corinne ! J’ai bien souvent eu le coeur serré pour elle durant ce deuxième tome. C’est un peu comme si j’étais devant mon feuilleton préféré, j’avais de crier sur ce malotru, de lui foutre une bonne beigne pour qu’il se réveille et cesse de traiter si mal sa femme. Oui, elle a du caractère, mais il faut bien pour tenir une maison et garder les comptes plus ou moins équilibrés.
S’il y a quelques rebondissements dans ce deuxième tome, il faut bien garder à l’esprit qu’il s’agit toujours d’une saga familiale et que l’envie de Michel David, c’est de parler du quotidien de la famille Boisvert et de ses différentes ramifications. On n’est pas dans une série américaine, il n’arrivera rien d’improbable à Corinne et les siens ; pas de voisins serial killer, pas d’enfants cachés, … mais les ragots du village valent parfois un bon feuilleton !
Personnellement, je suis toujours sous le charme. Un bonheur si fragile, c’est ma « saga de grossesse », ma saga de quand j’ai plein de temps libre, ma saga de quand j’ai envie de passer deux ou trois heures dans mon canapé en compagnie de charmants personnages qui me réchaufferont le cœur – et de quelques uns que j’adorerai détester !
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