/!\ Cet article concerne le troisième tome de la saga Un bonheur si fragile. Pour lire mon avis sur le premier tome, c’est ici et pour le deuxième, c’est ici ! /!\
Quinze ans ont passé depuis la fin du deuxième tome, nous sommes désormais en 1918. Sur le vieux continent, la guerre se traîne et le gouvernement canadien promet l’envoi de nouvelles troupes pour aider les alliés au combat. Dans le petit village de Saint-Paul-des-Prés, on est bien loin de tout cela ; on a quelques nouvelles du front dans la presse mais personne n’a encore été appelé.
Chez Corinne et Laurent Boisvert, il y a désormais cinq enfants de dix-sept à sept ans. Philippe a bien grandi et ressemble de plus en plus à son père : impulsif, râleur, solitaire, il aide son père à la ferme et sur les terres et n’en peut plus de se laisser dicter sa conduite par sa mère. Madeleine, la deuxième, a tout hérité de sa mère, de sa beauté à son hardeur au travail. Elle aussi a fini l’école et aide désormais Corinne à la tenue de la maison et de la ferme. Les trois plus jeunes fréquentent encore l’école mais savent se rendre utile, chacun avec son petit caractère – parfait mélange entre Corinne et Laurent. Laurent continue de se rendre au chantier chaque hiver, au grand soulagement de Corinne. Ces quelques mois leur ramènent un peu d’argent et, surtout, permettent à la famille de respirer un peu, loin de la mauvaise humeur constante et des colères parfois fulgurantes du père.
Le grand-père Boisvert a été maire du village pendant quelques années mais a désormais dit adieu à sa carrière politique. Malgré ses septante ans passés, il est toujours bon pied bon œil lorsqu’il s’agit de faire du commerce. C’est ainsi qu’il fait l’acquisition de deux trucks pour réaliser des travaux routiers pour le compte de la province. Il n’est pas le seul à avoir une voiture au village, le maire et le médecin utilisent également ce nouveau moyen de transport. Mais à Saint-Paul-des-Prés où aucun véritable mécanicien n’est présent, cela ne rend pas forcément la vie plus aisée qu’à cheval.
En plus, un truck, il faut savoir le conduire ! Ce n’est certainement pas le vieux Boisvert qui va s’y coller, il engage donc un homme et Laurent, fier comme Artaban d’être au volant d’un si beau truck. Il ne manque d’ailleurs pas de le prendre chaque samedi soir lorsqu’il sort boire à Yamaska.
J’ai été un peu déçue de découvrir que ce tome se déroulait quinze ans plus tard, je m’attendais à retrouver Corinne avec deux bébés, voilà qu’elle en a cinq – et qu’ils ne sont plus très petits ! Je me suis cependant très vite fait à ce choix et l’ai très bien compris : la série se serait sans conteste essoufflée si elle avait continué sur la même voie.
J’ai appris à connaître les enfants de Corinne, me suis amusée de découvrir la jeune femme dans son rôle de mère de famille nombreuse (étrangement, elle ressemble de plus en plus à sa mère :D) et me suis retrouvée porteuse d’une haine féroce pour Laurent. Ouuuh que je ne l’aime pas, celui-là !
C’est toujours un vrai bonheur de retrouver les personnages de Michel David, je ne pourrai donc que vous conseiller de découvrir la suite des aventures de la famille Boisvert. Une seule mise en garde, toutefois, NE LISEZ PAS LA QUATRIEME DE COUVERTURE. Je lis très rarement les résumés d’éditeur et grand bien m’en fait car en ce qui concerne le troisième tome de Un bonheur si fragile, il mentionne un événement qui n’arrive qu’à la page 400 (sur 500, hein, … vous situez un peu le niveau de spoiler ….). C’est vraiment le genre de chose que je déteste et je pense ne pas être la seule
Un tout grand merci aux éditions Kennes pour l’envoi de ce 3e tome. C’était un vrai plaisir de le découvrir en avant-première !
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